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Le littoral français est aujourd’hui soumis à une pression anthropique de plus en plus forte, côté terre (urbanisation) comme côté mer (croissance de la plaisance et des usages du milieu).
Concernant la plaisance en France, le nombre de places en port représente approximativement 10 % du nombre de navires immatriculés. Ce déséquilibre génère en été des pratiques «Sauvages» de mouillage, fortement nocives pour le biotope que constitue l’herbier de posidonie (espèce protégée par décret national depuis 1988).
Que ce soit sur corps mort ou sur ancre, chacune de ces méthodes peut s’avérer destructrice si elle est mal pratiquée. De plus le mouillage sur corps mort ne peut pas se pratiquer de manière sauvage : les services de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) délivrent annuellement des autorisations individuelles de mouillages dits «Forains» dans des zones prédéfinies par eux-mêmes.
En parallèle, les communes littorales peuvent mettre en place des sites dits de «Mouillages organisés». Sur ces sites équipés de systèmes d’accrochage dits «écologiques» ou «non destructeurs de l’herbier de posidonie», les communes assurent en général la gestion des emplacements, de la récupération des déchets solides, l’information des plaisanciers.
![]() Corps mort | ![]() Corps mort |
Reste la question de la gestion des eaux grises et des eaux noires dont le stockage à bord des navires n’est pas obligatoire en France à ce jour.
Concernant le projet de la mairie de Cavalaire, dont le périmètre se situe au droit des épis du centre ville, la question de l’impact des rejets des eaux grises et noires reste posée.
En effet, à ce jour, les navires stationnent «sauvagement» notamment dans le secteur concerné par les futurs mouillages organisés, ce qui génère des rejets d’eaux chargées bactériologiquement, en plus de l’impact sur l’herbier de posidonie occasionné par le mouillage.
![]() Stationnement de navires | ![]() Mouillages sauvages |
Afin d’examiner l’impact «positif ou négatif» de la mise en place de mouillages organisés, l’Observatoire Marin a été sollicité pour en suivre l’incidence sur le milieu.
Cela se traduira par :
Elément nouveau, grâce à la mise en place d’une cellule d’analyse de la qualité des eaux de baignade pour les plages en période estivale, il sera possible de mesurer la qualité bactériologique de l’eau au centre et autour de la zone de mouillage organisé.
Tous ces éléments permettront de confirmer les différentes thèses relatives à ce type de projet.
Il est également important de noter qu’à ce jour seul le projet de mouillage organisé de la commune de Cavalaire sur Mer s’entoure d’autant de précaution vis-à-vis de la qualité du milieu.